ÉLOGES 825
XIV
Silencieusement va la sève et la débouche aux rives minces de la feuille.
Voici d'un ciel de paille où lancer^ b lancer ! à tour de bras la Torche !
Pour moi f ai retiré mes pieds.
O mes amis où êtes-vous que je ne connais pas ?. . . Ne verrez-vous cela aussi ?... des havres crépitants, de belles eaux de cuivre mol où midi émietteur de cymbales troue l'ardeur de son puits.,. O cest l'heure
où dans les villes surchauffées, au fond des cours gluantes, sous les treilles glacées, l'eau coule aux bassins clos violée
des roses vertes de midi... et l'eau nue est pareille à la pulpe d'un songe ; et le songeur est couché là, et il tient au plafond un œil d'or qui guerroie. . .
Et l'enfant qui revient de l'école des Pères, affectueux longeant l'affection des murs qui sentent le pain chaud, voit au bout de la rue où il tourne la mer déserte plus bruyante qu'une criée aux poissons
et les boucants de sucre collent, aux Quais de mar- cassite peints, à grands ramages, de pétrole
et les nègres porteurs de bêtes écorchées s'agenouillent aux faïences des Boucheries anglaises, déchargent un faix d'or et dahan
et au rond-point de la Halle de bronze, haute de-
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