POÈMES 393
Désirent pénétrer ce mystère. "
" Contentez-vous d'admirer ce mystère avec elles, ma chère,
Et laissez votre folle petite tête en repos
Sur ma poitrine familière.
Si le grand Roi, laissant son trône sourcilleux.
Courtisait une petite bohémienne sous sa haie,
Dont quelques charmes sauvageons d'elle igno- rés décèlent
La lointaine lignée souveraine,
Quelque défaut d'elle-même en étrange manière
Qui promît à sa généreuse plénitude une exquise louange.
Et s'il commandait aux dames les plus altières de la Cour
De lui ôter ses guenilles et de la purifier pour le milieu de son lit.
Afin que, seul avec elle, il oubliât
Son Empire, dans la liberté de sa complaisance ;
Que ferait-il si elle était assez sotte.
Toute bayante et tremblante au conspect de sa grandeur,
Que d'oublier, avec la suprême égalité de l'amour.
L'amant si simple qui, pour salaire de toute bénédiction,
Demande, eh quoi ! ce rien même qu'elle est, (source d'ivresse !) avec
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