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820 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��RÉPONSE A M. VARIOT.

Sous ce titre : " L'Abbaye laïque de Pontigny ", Vlndépen- dancCy chronique bi-mensuelle, a publié dans son numéro du l" novembre une diatribe contre M. Paul Desjardins...

On sait que, en se rendant acquéreur d'une abbaye où avait cessé toute vie conventuelle, M. Paul Desjardins pré- serva le domaine du morcellement, l'édifice lui-même d'une destruction totale. Déjà, vers 1800, des acquéreurs qui n'en considéraient que les pierres l'avaient en partie saccagé. Sans M. Desjardins car nul ne se présente pour lui disputer la lourde charge qu'il ambitionnait d'assumer — l'Abbaye allait certai- nement devenir, en 1906, une carrière que les entrepreneurs du pays eussent rapidement épuisée. Par le nouveau propriétaire les vestiges romans furent dégagés, restaurés, aménagés. Une inscription remémora l'antique présence des Cisterciens, au seuil du monastère abandonné. Quatre ans plus tard, M. Desjardins instituait à Pontigny ces Entretiens d'été, dont la visée princi- pale est une " venue au contact " des personnes qui, chacune en son pays, chacune en sa fonction, " coopérant à distance et souvent sans le savoir ", peuvent trouver avantage à se con- naître, à s'interroger, à s'informer mutuellement...

Qu'au nom de principes confessionnels, et pour des raisons de parti, on flétrisse sans examen cette main-mise des laïques sur un bien d'église, nous voulons l'accepter. Ceux qui tiennent pour conditions de toute vertu sociale l'impénétrabilité réci- proque des groupes et des classes, la division, la violence et le choc, qu'ils attaquent un homme dont la passion est de favoriser parmi les hommes, de leur créer, de leur offrir des raisons nou- velles de se comprendre et de s'unir, et de vivre par leur union plus fortement, plus humainement aussi, — cela s'entend. Que V Indépendance enfin trouve ici sujet à querelle, — soit. (Encore

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