Aller au contenu

Page:NRF 7.djvu/358

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

35^ LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

UN OUVRIER. — Et qu' les Anglais se sau- vent devant comme souris.

UN AUTRE. — Gare aux mauvais Bourgui- gnons de Saponay !

UN AUTRE. — I seront tous à Rheims au petit matin.

UN AUTRE. — Quoi qu'i font les ceusses ed là-bas .?

L'APPRENTI. — Les deux cloches de la Cathé- drale, Baudon et Baude,

Commencent à sonner au Gloria de Minuit, et jusqu'à l'arrivée des Français elle ne cesseront plus de badonguer.

Tout le monde garde chez lui une cire allumée jusqu'au matin.

On attend que le Roi soit là pour la messe de l'Aurore qui est " Lux fulgebit ".

Tout le clergé ira à sa rencontre, trois cents prêtres avec l'Archevêque en chapes d'or, et les réguliers, et le Maire, et la commune.

Ça sera bien beau sur la neige sous le soleil clair et gaillard et tout le peuple chantant Noël !

Et l'on dit que le Roi veut descendre de son cheval et entrer dans sa bonne ville sur un âne, comme Notre-Seigneur.

LE MAIRE. — Comment donc que vous n'êtes pas resté là-bas ?

��V!

�� �