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366 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

MARA. — Mais pourquoi te laisser croire parjure ?

VIOLAINE. — N'aurais-je donc rien fait de mon côté ?

Pauvre Jacquin ! Fallait-il lui laisser aucun regret de moi ?

MARA. — Dis que tu ne l'aimais point.

VIOLAINE. — Je ne l'aimais point, Mara .?

MARA. — Mais moi, je ne l'aurais pas ainsi lâché 1

VIOLAINE. — Est-ce moi qui l'ai lâché .?

MARA. — Mais moi, je serais morte.

VIOLAINE. — Est-ce que je suis vivante .?

MARA. — Maintenant je suis heureuse avec lui.

VIOLAINE. — Paix sur vous 1

MARA. — Et je lui ai donné un enfant, Violaine ! une chère petite fille. Une douce petite fille.

VIOLAINE. — Paix sur vous !

MARA. — Notre joie est grande. Mais la tienne l'est davantage avec Dieu.

VIOLAINE. — Et moi aussi j'ai connu la joie il y a huit ans et mon cœur en était ravi.

Tant, que je demandai follement à Dieu, ah ! qu'elle dure et ne cesse jamais 1

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