§^0 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
JACQUES HURY. — Je sais ce qui me reste à faire.
VIOLAINE. — Tu ne sais rien du tout, pauvre bonhomme, tu ne comprends rien aux femmes,
Et combien elles sont pauvres et bêtes et dures de la tête et ne savent qu'une seule chose.
Ne brouillonne pas tout avec elle comme avec moi.
Etait-ce bien sa main seulement ? Je n'en sais rien. Et toi pas davantage. Et à quoi bon le savoir?
Garde ce que tu as. Pardonne.
Et toi, n'as-tu donc jamais eu besoin d'être pardonné .
JACQUES HURY. — Je reste seul.
VIOLAINE. — Non point seul avec ce beau petit enfant que je t'ai rendu.
Et Mara, ma sœur, ta femme de la même chair que moi. Avec moi, qui te connaît davantage ?
Il te faut la force et le fait, il te faut un devoir tout tracé et le fait accompli.
C'est pourquoi j'ai du sable dans les cheveux.
JACQUES HURY. — Le bonheur est fini pour moi.
VIOLAINE. — Il est fini, qu'est-ce que ça fait.? on ne t'a point promis le bonheur. Travaille, c'est
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