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Page:NRF 7.djvu/983

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��ORPHEE

��"J^at réveillé les dieux !

  • Je les ai fait surgir de Vonde des fontaines

Du mystère des antres frais..

Des jardins bordés de cyprh

Et des forêts

De chênes ! Ils se sont réveillés a ma voix souveraine.

Et c'est à moiy Passant^ que tu dois maintenant, A V heure ou ton chemin se couvre d'ombre claire. D'entendre quelquefois une fuite légère Mêler ses pas nombreux à la course du vent. Et si dans les grands bois où, comme une mer trouble. Le soir glauque s'infiltre à travers les bouleaux. Un chant mystérieux de flûte au roseau double Vient pour toi se mêler aux murmures des eaux ;

Car mon rêve, vainqueur de la mort et du temps, A fait palpiter P arbre et tressaillir la pierre Et bondir chaque jour vers le soleil levant. Avec ses sabots d'ombre et ses crins de lumière, Pégase qui hennit et piaffe dans le vent.

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