Page:NRF 8.djvu/1030

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I022 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

éclairant cinq fresques naissantes, qui ne se ressem- bleront pas. Imaginons cela comme le veut Flo- rence : posément. Dans l'unité, il n'est point de vertige.

Ah ! elle est sûre de tous ses fils en ce moment ; elle répond de leur sang et de leur descendance — j'entends : de ce qu'ils vont créer. Qu'ils créent librement, à leur guise ! Qu'ils l'étonnent par leurs écarts ! La vie dont elle les doua, saura bien tisser le lien du mâle Saint-Pierre du Carminé au tendre François de Saint- Marc, des beaux anges gras de San Lorenzo au noir Judas de Sainte Apollonie. " Laisser faire la vie. " Voilà le geste de maturité.

Tous les problèmes sont posés et depuis un siècle mûrissent. Le moment est venu. Florence n'impose aucune solution. Que les meilleurs de tous ses fils concluent ! Ils ne peuvent errer. Elle a équilibré en eux la joie des sens et la joie de l'esprit. Ils ne diront que ce qu'ils ont au fond de l'âme, ce qu'elle y déposa et qui leur est commun à tous — chacun à sa manière, comme il est juste. " Laissez faire la vie ! "

��XII

��" Ce mot, ami, ne vous semble-t-il pas qu'elle ne s'est jamais lassée de le redire, qu'elle le redit aujourd'hui pour nous ? Certes, sa puissance vitale ne prétend plus guère à créer, mais comme elle

�� �