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Page:NRF 8.djvu/1128

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II20 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

mon besoin d'écrire des lettres pour argent (timbres-poste, pantalon treillis, espadrilles, quelque cinq ou dix francs, montrez la lettre si besoin). Mon budget, ceci expédié, sera de 7 sous. Exposez-lui que c'est insuffisant. J'attends lui ou mandat d'un jour à l'autre.

Ai projets plaçatoires et rangeatoires. Dites-le lui. Dites aussi à l'épigrammatif Le Brun que cette fois, ma sagesse, basée sur cette fameuse confession de l'autre jour, est sérieuse et qu'on le verra, nom d'une pipe !

Donc je compte sur vous et sur La Tailhède pour jeudi, n'est-ce pas ?

Relisez bien ma lettre et oubliez-en le moins possible. A vous et à La Tailhède bien affectueusement.

P. Verlaine. Salle Seymour, hôpital Tenon, rue de la Chine.

E. V.

— Ou une lettre, n'est-ce pas ? Il doit y avoir dans le paquet que Vanier a fait prendre chez Michel (qui m'a écrit une bien drôle de carte postale) un étui avec des lunettes dedans. Je voudrais bien avoir l'un et les autres. Quoi encore } — Ah, que Vanier m'apporte quelques Romances pour moi mettre dédicaces. Vanier a un manus- crit vague de moi du Foyage en France par un Français. C'est détestable, mais j'y pourrai puiser des choses en prose pour être payées et autres. Dites-lui que quand serai à Vincennes, serai content de l'avoir aux fins de l'éplucher. — Ajoutons encore une fois qu'il est urgent que j'aie quelques sous très vite afin de me mettre en mesure en cas de départ d'entre les bras de la Charité publique (et privée !) pour vivre par moi-même. Pour ce des lettres sont indispensables à écrire et coûtent des masses de 3 sous.

Plus quelque tabac ! Misère !

O et la carte postale de Marius Michel !

��Les Cahiers d'Aujourd'hui, qui ont paru pour la première fois la i®"" octobre (27, quai de Grenelle, Paris, XV^), forment un bel album, orné de croquis marginaux par Francis Jourdain

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