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��LES POEMES

��La fin d'un poète ; Léon Dierx et Stéphane Mallarmé. — Hymne des Forces. — Entre les Murs. — La Marche a l'Étoile. — Prisme étrange de la maladie. — Fumée d'Ar- DENNE. — Les Impalpables etc.

Noble fin d'une noble vie, émouvante et noble fin dont nous aurons eu le spectacle.

On fêtait la mémoire de Mallarmé avec la discrétion que lui-même eût souhaitée. Deux des plus qualifiés d'entre les écrivains qui reçurent la bonne parole, Henri de Régnier et Francis Vielé-Griffin avaient dignement salué le maître, celui- ci à l'issue du banquet commémoratif, celui-là devant la plaque de marbre qui fera savoir au passant que là, rue de Rome, vivait un poète qui n'ambitionna d'autre gloire que celle d'être entendu de quelques-uns. Léon Dierx présidait. Il se lève à son tour. Il a composé quelques vers sur Valvins, la retraite champêtre du maître. Il veut les dire...

Ce n'est pas que nous professions pour le poète des Lèvres doses une admiration aveugle, ce n'est pas que son oeuvre mérite une telle admiration... Léon Dierx ne fut ni un grand

  • ' inventeur ", ni un merveilleux " ouvrier " de lyrisme.

Rien qu'un honnête et sincère écrivain. Il a subi la fascination de Vigny et de son ami Leconte de Lisle ; ses poèmes souvent ne font que refléter la splendeur lourde et dure des Poèmes Barbares \ ils en ont rarement l'éclat. Et si l'on cherche ici, à distinguer sous la rumeur apprise, la note d'un chant person-

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