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��CHRONIQUE DE CAERDAL VII

BEAUTÉ DE LA DANSE

La danse est une révélation de la joie.

Elle en a la séduction et la vanité, le charme ravissant et l'éphémère prestige. Enfin, le corps parle au corps. Et la chair se retrouve : c'est toujours avec joie.

Qu'une belle danse est belle ! Quel retour à l'allégresse primitive. Les enfants ne dansent-ils pas, plutôt qu'ils ne marchent ? Et les oiseaux , Mais encore plus, les amoureuses. Jamais femme amoureuse ne marcha.

Elles dansent : et je m'abandonne ; et mon siècle avec moi, et mon art, et nos dieux, et notre décours entre ciel et océan. Voici l'art de terre ferme.

Le mouvement réglé par un ordre, et le choix dans le rhythme : telle est la danse, beauté de l'action.

La motion de la grâce est une action suprême : le rhythme ne déplace pas seulement les corps au repos ; mais il agit sur eux, et il en modifie la manière d'être : il les place sur le plan de l'har-

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