380 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
autrement dit : ensembles — si librement développées, où chaque voix va dans son sens et sans quitter jamais son person- nage, où tout est pour l'expression psychologique et musicale, et à peine une petite pointe pour l'effet. Devant de pareilles constructions si harmonieuses, si hardies, peut-on songer à se sentir gêné par une convention passée de mode ? Les grandes péroraisons orchestrales des drames lyriques modernes ne sont- elles pas elles aussi convention ?
Sur l'orchestre réduit, la voix règne en maîtresse. L'homme est remis en sa vraie place, la première. Le monde ne l'écrase plus. A la fréquentation de Mozart, il semble que nous recou- vrons une sorte de santé morale. Cette musique, nous pourrions la danser. Après le Don Juan de l'Opéra-Comique, à quand donc Les Noces de Figaro ?
H. G.
��Nous avons reçu de M. Lucien Descaves la lettre suivante :
7 juillet 191 2. Monsieur et Cher Confrère,
Voulez-vous me permettre de rectifier, sur un point, la note relative à Huysmans, que vous avez publiée dans votre dernier numéro ?
A chacune des étapes, de ce qu'on appelle sa conversion, (mot qu'il n'aimait pas, à lui appliqué), s'attache, en effet, le nom d'un prêtre ; mais les trois prêtres que vous avez désignés ne se succédèrent pas dans l'ordre indiqué par l'auteur de la note précitée.
Celui qui introduisit Huysmans à la vie chrétienne et l'envoya à la Trappe d'Igny, où il passa une huitaine de jours, au mois de juillet 1892, est M. l'abbé Mugnier, alors vicaire de Saint Thomas d'Aquin.
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