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386 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Dans la Fortnightly Review de juillet : Rousseau in England in the Nineteenth Century, article de M. Edmund Gosse, dont une bonne analyse avec traduction de plusieurs fragments a été donnée par M. Henry D. Davray dans le Mercure du 16 juillet.

��M. Jean de Pierrefeu, rendant compte dans l'Opinion (22 juin) du dernier roman d'Anatole France, Les Dieux ont soif, termine ainsi son article :

" Mais hélas, malgré toute cette grâce qui se mêle à tant d'horreurs, malgré cet art infini qui se plie à tous les milieux, à tous les styles, à toutes les époques au point de devenir un cas très curieux de mimétisme littéraire, comme tout cela est loin de nous !

C'est une pénible constatation. Kipling nous satisfait mieux que France. Eh quoi ! dans la patrie de la clarté, de la raison lumineuse, de la beauté formelle, ce grand artiste, héritier des Grecs, serait en discrédit ? Cela est-il possible ? Hélas, cela est possible. Il a horreur de l'action et le goût de l'action est le premier de notre époque. Il a horreur de l'héroïsme et nous vivons dans une époque où les héros abondent. Il déteste l'effort militaire, la conquête, les guerres coloniales, les explorateurs ; et tous ceux qui fuient loin des livres, vers les pays où l'activité se donne libre cours, tous ceux qui croient à quelque chose et qui méprisent ceux qui ne croient à rien se sont donné rendez- vous dans ce vingtième siècle.

Pleurons sur Anatole France, prince des Dilettantes, empe- reur des Mandarins qui est plus loin de nous que s'il vivait enfermé dans une tour d'ivoire à cent mètres au-dessus de la plus haute montagne de l'Europe. "

��Sous ce titre un peu étrange : Le Télescope sur les Souvenirs, la RsvuE Bleue du 8 juin noi» a donné un court fragment auto-

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