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Mais vainement,
— Car l’ombre a coulé des vieux murs,
Cerne sournois :
Et,
D’abord rampements obscurs
Aux lisières courbes des bois.
Insidieux envahissements
De ternes apparences fantomales
Dont, dérisoirement.
Les simulacres mornes s’étalent ;
Puis, comme d’une rivière débordée
Traîtreusement Peau trouble serpente,
De méandre en méandre s’insinue,
Et s’étire et monte de pente en pente,
Étouffant l’agonie de la plaine inondée,
Muette, froide, subtile,
L’angoisse,
Dans un frisson de ta chair nue,
Silencieux glissement de reptile,
T’enlace ! —


Vainement
Tu hausses, du geste héroïque de tes bras,
De ton chaste corps élancé,
Vers le ciel, vers le beau ciel indifférent,
Dont ton rêve de fuite infinie se leurra,
Les fleurs,
Dîme de tant d’espoirs inexaucés
Où tarde un reflet rose du jour qui meurt.