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Page:NRF 8.djvu/423

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MIGUEL MANARA 41?

mon cœur n'est plus mon cœur, ma vie n'est plus

ma vie... Girolame, Girolame, donnez-moi votre faible main, votre très chère main d'amie, de sœur, d'épouse

sainte !

GIROLAME. — Parlez-vous à une enfant ou à

une femme ? Prenez garde, le ciel vous entend, don Miguel.

DON MIGUEL. — Je parle à une femme sous le

limpide ciel de ma joie, sous le ciel suspendu au-dessus de nos têtes comme

un dais de parfums. Je vous parle à vous, 6 Girolame ! très grande, si vraiment grande que vous me faites

peur. Qu'ai-je fait de ma vie, qu'ai-je fait de mon cœur.^ Que n'ai-je appris plus tôt que j'avais l'âme bonne! Me pardonnerez- vous }

GIROLAME. — Il faut bien que je vous par- donne. Relevez-vous.

DON MIGUEL. — Et — votre main —

GIROLAME. — Il faut bien que je vous la donne.

DON MIGUEL. — Et votre cœur, le refusez- vous à ma joie ?

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