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Page:NRF 8.djvu/751

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NOTES 745

taire Universel, Turcaret, le Vrai Mistère de la Passion, le Mariage de Figaro, le Philosophe sans le savoir, et le Moïse inédit de Chateaubriand. D'autre part : Les Perses d'Eschyle, le Faust de Goethe traduit par M. Emile Vedel, la Jeunesse du Cid de Guilhem de Castro, La Locandiera de Goldoni, VAululaire de Plaute, les Brigands de Schiller, la Mandragore de Machiavel, r Ecole de la Médisance de Sheridan, le Roi Lear de Shakespeare, .a Puissance des Ténèbres de Tolstoï, le Canard Sauvage d'Ibsen, y Avare Chinois de Khan-Thsian-Non. — C'est fort bien. Les noms des conférenciers sont toujours à peu près les mêmes. Ils pourraient être plus sévèrement choisis, de manière à mieux représenter les idées de la littérature vivante. Mais ne soyons pas trop difficiles.

La liste des spectacles réguliers n'offre rien qui soulève de bien vifs espoirs. On y voit avec plaisir figurer le nom de l'honnête homme de lettres qu'est M. Gabriel Trarieux. Mais les noms de M.M. Michel Provins, A, Aderer et Ephraïm, \I. Vaucaire, Max Maurey, et celui de M. le Baron Henri de Rothschild, ne sont pas sans nous donner quelque inquiétude... N'importe. Si l'Odéon tient cette année les belles promesses de jon programme classique, s'il nous révèle un ou deux jeunes dramaturges authentiques, nous n'aurons pas à nous plaindre. Et, jusqu'à nouvel ordre, dans la détresse actuelle, notre espoir continue de se tourner vers André Antoine qui, seul, en dépit des sceptiques, des ignorants, des paresseux et des lâches, donne au théâtre l'exemple de l'activité, et même de certaines audaces. Nos vœux sont avec lui, au moment où tous les Directeurs du Boulevard s'apprêtent à réorganiser leur impudente réclame autour des produits frelatés de quelques faiseurs ; au moment où la Comédie-Française va monter cyniquement le dernier ou\Tage de M. Kistemackers ; au moment où le Théâtre des Arts, lui-même, annonce pour sa réouverture une pièce de M. Pierre Veber !

J.C.

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