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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/109

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a en demande 2 400 francs. C’est peu de chose sans doute pour un amateur enragé de peinture espagnole, mais c’est énorme aussi, comparativement à ce qu’il a dû les payer. Car il m’a avoué qu’il les avait achetés au fils de Goya qui se trouvait dans une gêne extraordinaire. Si tu dis à cet homme que tu veux faire plusieurs épreuves, il craindra de te le permettre, justement à cause de la notoriété de ton nom. D’ailleurs la beauté du Goya étant généralement peu comprise, tu ferais bien de ne faire que deux reproductions, l’une pour toi, l’autre pour moi. Si tu t’y résous, prends garde de les faire trop petites. Cela enlèverait une partie du caractère.

Ce qui m’est particulièrement désagréable en écrivant tout ceci, c’est que tu vas rire comme un fou en lisant toutes les recommandations. — Mais ce n’est pas fini.