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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/116

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chose de puéril même dans ses meilleurs dessins. Quant à la Divine Comédie, tu m’étonnes fortement. Comment a-t-il pu choisir le poète le plus sérieux et le plus triste ? D’ailleurs tu vois que je veux en revenir au système du frontispice antique, mais traité d’une manière ultra-romantique.

Enfin pour tout dire, parmi les noms que j’avais passés en revue, je m’étais surtout arrêté sur ceux de Penguilly et de Nanteuil, mais j’ignore si Penguilly consentirait, et quant à Nanteuil, je crains qu’il n’ait mis beaucoup d’eau dans son vin, et qu’il ne sache pas retrouver le caractère d’outrance qu’il avait mis autrefois au service de Victor Hugo. Cependant ces deux noms avaient pour moi le grand avantage d’offrir une signification romantique en parfait accord avec mes goûts et répondant par une certaine forfanterie à l’ingratitude et à la négligence de ce siècle.

Mais, par-dessus toutes choses, il ne me convient pas de faire une visite à un artiste