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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/133

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des foules, Baudelaire était marqué le dernier à pérorer d’une tribune devant un public inconnu : — d’où, naturellement, à peine tâté par J. Stevens, il ne peut manquer de toper sur premier mot à la proposition d’un de ces cercles, présidé, si j’ai mémoire, par le lettré M. Wouvermans. Si je m’étais trouvé près de mon ami à cette heure, j’eusse tout fait pour le détourner de l’aventure. Je me serais trompé, au moins pour son début.

Sa première conférence est un plein succès et même fait en ville tel tapage qu’on lui en demande de suite une seconde.

Devant un public encore plus touffu que la première fois, où s’entretassent le ban et l’arrière-ban de toutes les « boarding schools », Baudelaire sur l’estrade se présente, impassible comme toujours, et quand le fracas des applaudissements d’accueil est enfin calmé, commence.

En pleine possession de lui-même et termes choisis, posément articulés, il remercie