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Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/148

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poète avec « la femme au serpent » de Clesinger, la très belle « présidente » qu’admira Gautier. Mais, de quelque intimité que se targue ici le signataire, quelque étroite accointances qu’il arbore, ces billets-là ne sont preuve efficiente que pour ceux qui n’ont pas comme nous connu le plus halluciné des illusionnistes, et toute l’explicite du terme n’arrivera à nous faire prendre le roman d’une passion pour ce qui en aurait été l’histoire. L’artiste aura beau s’y battre les flancs pour spécieusement déclarer que « les polissons sont amoureux, les poètes sont idolâtres », son idolâtrie abandonnera tout de suite l’essentiel au « polisson », car si la déesse vient pour une fois à se rencontrer, c’est l’autel qui fera défaut.

Cette correspondance dans son ensemble nous représenterait une lettre de change tirée comme en compte ouvert, — mais dont on ne produit pas, comme en toute comptabilité sérieuse, le récépissé du desti-