Aller au contenu

Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

encore un peu Dieux et Déesses, les Divinités de toutes les paroisses n’ont-elles pas toujours réservé leur meilleur aux fidèles même les moins accomplis mais les plus assidus ? Beyle en avait su quelque chose. Ce qui pour notre homme reste acquis, c’est que ses indénombrables sacrifices de colombes à Vénus, ses couronnes de myrte, distançant bien en arrière tous les « mille e tre » de don Giovanni, l’avaient auréolé d’une sorte de halo légendaire qui laissa sa traînée de lueur dans l’histoire galante du temps au Pays Latin. Enfin, — mais puis-je le dire ?- à tel point que certain soir de causes grasses, sur confessions accumulées de ce maître-queux en fricassées de museaux et désespérant de modérer les bouillonnements de pareille effervescence, un trop facétieux compagnon proposa sans autres façons, pour l’enseignement et l’émulation des races futures, de tout au moins les enregistrer par l’application d’un compteur…