Page:Nadar - Charles Baudelaire intime, 1911.djvu/52

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Privat qui connaissait l’entier univers et qui, pour une fois, disait vrai.

Le banc a tressailli : nous allions donc enfin le connaître, celui-là tant désiré, attraction suprême ! Privat nous avait transportés, nous en récitant quelques pièces, dont par exception fortuite le légendaire craqueur avait négligé de s’attribuer paternité.


L’aspiré tirait bien à nous maintenant sur l’appel entendu, procédant dans sa marche par saccades des articulations ainsi que les petits acteurs en bois du sieur Séraphin, semblant choisir pour chacun de ses pas la place, comme s’il marchait entre des œufs ou qu’il craignît par ce sable innocent de compromettre le luisant de sa chaussure.

Le noir du costume aidant, le geste retenu, méticuleux, concassé rappelait les silhouettes successives du télégraphe optique qui se démantibulaient alors sur les tours de Saint-Sulpice ou, mieux, la gymnastique angu-