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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/107

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PARIS SOUTERRAIN

AUX CATACOMBES ET ÉGOUTS
(Premiers essais de photographie aux lumiéres artificielles.)

Quatre fois l’an, Madame, sur le coup de midi, il peut vous arriver d’assister à un rendez-vous assez étrange, pris souvent plusieurs mois a l’avance, entre quatre à cinq cents personnes qui ne se connaissent pas.

Vous les voyez une à une ou par deux, trois et quatre, converger à l’heure dite par les boulevards anciennement extérieurs et la rue d’Enfer — aujourd’hui Denfert-Rochereau — vers une façon de petit Temple à colonnes doriques, où veillait l’octroi de l’antique barrière. Ces gens, d’un sexe et de l’autre, portent tous à la main un petit paquet comme en signe de ralliement. Plusieurs brandissent, non sans quelque fierté contenue, une lanterne