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Page:Nadar - Quand j'étais photographe, 1900.djvu/192

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aborde la Question en me demandant au préalable si on a trouvé quelque chose qui rende sa démarche inutile ? — Sur ma réponse négative, mon visiteur s’explique.

Ingénieur, attaché, si je me rappelle, à un grand établissement d’industrie sucrière, et ne s’étant jamais occupé de photographie, c’est sous toute réserve et avec sa bonne volonté pour excuse s’il se trompe, qu’il m’apporte à tout hasard la théorie qui a traversé son cerveau.

« — La question, dit-il, étant donc de faire transporter par un pigeon la quantité la plus considérable de messages, je suppose que dans tout centre postal important : Lyon, Bordeaux, Tours, Orléans, etc., ou bien encore au besoin en concentrant tous les services sur un seul point, chacun apporte au bureau des départs sa correspondance, écrite sur recto seulement, adresse du destinataire en tête, et calligraphiée aussi net que possible.

» Un atelier photographique spécial se trouve là installé sous un praticien expérimenté.

» Toutes les lettres apportées sont juxtaposées les unes à côté des autres sur un plan mobile, en un nombre à déterminer, cent, deux cents, cinq cents, mille, — Une glace sans tain les maintient en les pressant.

» Cet ensemble une fois complet est alors redressé verticalement pour être aussitôt photographié au