fut ensuite permis qu’ils s’ouvrissent les lundis. Il paraît que la permission va être étendue aux jeudis et que d’autres bals autrement luxueux vont s’ouvrir aux Champs-Elysées. Ça va bien, ça va bien ! — Le renom de sagacité de M. Thiers s’accroît encore ; on ne peut entrevoir jusqu’où ça ira. L’éminent homme d’État, qui semble avoir la prescience avec l’omniscience, vient encore de prononcer un très remarqué discours, « un discours-ministre », a dit finement le Constitutionnel, où il a irréfutablement démontré l’impossibilité d’un gouvernement républicain qui tomberait au bout de quelques heures dans « l’imbécillité ou dans le sang ». Il n’est-pas étonnant qu’un tel homme reprenne toujours la corde ; aussi annonce-t-on que le nouveau cabinet Thiers succède au cabinet Guizot. — Le trop célèbre banquier et banqueroutier munitionnaire Ouvrard vient d’être relaxé de la prison de Clichy ; il va retrouver ses millions mis à l’abri et jouir en paix d’une fortune libérée et purifiée désormais par les trois ans réglementaires d’une détention où le détenu n’a manqué de rien pour se distraire, pas même de jours de sortie. — À propos de cette contrainte par corps, la Chambre vient encore de repousser à une très forte majorité une dernière pétition relative à la suppression. Le pétitionnaire s’appuyait en fait sur ce qu’on ne trouvait pas deux négociants réels, deux prêteurs sérieux parmi les centaines d’incarcérateurs, mais uniquement des acheteurs de créances véreux. Mais
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