Page:Nadaud - Chansons à dire, 1895.djvu/263

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Donnez-moi la moitié d’une heure,
Et je serai prête à mon gré.
— Soit, je demeure, »
Répond l’étranger ; « j’attendrai.

— Vous, attendre ? » dit Marguerite :
« Je voudrais bien vous croire ; mais
C’est chose écrite,
Que le Bonheur n’attend jamais.

Ses discours ne sont pas les vôtres ;
Monseigneur, vous vous trahissez,
Cherchez-en d’autres :
Passez votre chemin, passez.

À ce trait j’ai pu vous connaître,
Et, si je m’en fie à mon cœur,
Vous devez être
L’Amour, et non pas le Bonheur. »