ses cartons une œuvre prête à paraître. Pour s’en tenir aux titres les plus connus, le Soldat de Marsala fut composé du 12 au l’y février iSyo, et ne parut que pendant la gvierre ; Carcassonne fut écrite en juin 1856 et ne fut publiée que beaucoup plus tard, certainement après 1862. Il y a lieu de supposer que les Trois Hussards, cette touchante trilogie en miniature, fut de toutes les créations de Nadaud celle qu’il tarda le plus à livrer au public.
Il est permis de regretter l’existence de tels obstacles. Car faute d’une bonne nomenclature des chansons, il ne nous reste plus qu’à tenter un simple « essai » de bibliographie. Or cet essai ne comprendra que la série des « recueils » de chansons et des divers autres ouvrages, — ce qui n’est évidemment pas suffisant. La véritable édition de Nadaud, c’est non pas le recueil qui ne donne ni V accompagnement, ni le chant, c’est la chanson isolée, avec paroles et musique du chansonnier.
Ces réserves étant faites, ces simples « notes bibliographiques » permettront cependant de jalonner cette vie d’auteur si remplie. Elles suffiront à faire apprécier la remarquable activité de Nadaud dans le domaine de la poésie, de la musique et même de la prose. Elles mettront dans une belle évidence, avec des preuves matérielles à l’appui, cette faculté d’invention littéraire et musicale qui prit, chez notre poète, un si rare développement.
Les Reines de Mabille ou la Fontaine Clara. — Chanson publiée par l’éditeur Larchevêque, 27, rue Rambuteau à Paris, en 1842 ou 1843.
C’est la première œuvre du chansonnier, âgé seulement de 22 ans, et qui devint très rapidement populaire, bien que le nom de l’auteur fût inconnu.
Chansons. — Recueil publié sous le nom de l’auteur.
Sous ce titre modeste, le poète fait connaître au public ses premiers essais.
Chansons diverses. — Recueil publié par l’éditeur Vieillot, 32, rue de Nazareth, à Paris.
Parmi ces chansons publiées après 1848, figure le Carnaval à l’Assemblée nationale, qui fut interdit. L’éditeur Vieillot avait voulu le tirer à cent mille exemplaires. Son zèle fut réprimé par la police.
Ce même éditeur, auquel succéda L. Labbé, publia aussi un nombre assez considérable de chansons composées par Nadaud avant 1853.
Pandore ou les Deux Gendarmes. — septembre 1852.
Cette chanson isolée doit être mentionnée, à cause de sa date postérieure au coup d’État du 2 décembre, et aussi parce qu’el e est restée la plus célèbre des chansons de Nadaud.
