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Page:Nadaud - Un double aveu, 1896.djvu/19

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UN DOUBLE AVEU
JEANNE, embrassant Marie.

Jeanne ! Marie ! Hélas ! dans quel pénible émoi
Tu m’as mise !

MARIE.

Tu m’as mise ! Et toi donc ! Enfant !

JEANNE.

Tu m’as mise ! Et toi donc ! Enfant ! Pardonne-moi.

Après un silence.

Dis donc, Marie, es-tu bien sûre, mais bien sûre
Qu’il est peintre ?

MARIE.

Qu’il est peintre ? Et le tien, architecte ?

JEANNE.

Qu’il est peintre ? Et le tien, architecte ? Je jure
Que… que je n’ai jamais aimé monsieur…

MARIE.

Que… que je n’ai jamais aimé monsieur… Plus bas
Ni moi monsieur…

JEANNE, lui mettant la main sur la bouche.

Ni moi monsieur… Tais-toi !

MARIE.

Ni moi monsieur… Tais-toi ! Que je ne nomme pas.

JEANNE.

Peintre !

MARIE.

Peintre ! Architecte !