Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/12

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affectés de fistules salivaires depuis plusieurs mois, plus tard par M. Raynal qui en avait souvent obtenu d’excellents résultats, est d’une assez grande valeur. On applique des vésicatoires volants souvent répétés, sur la plaie et à son pourtour ; dans la plaie, ils excitent la formation de bourgeons ; sur ses bords, par l’inflammation qu’ils provoquent, ils produisent la tuméfaction et par conséquent la compression ; ces deux moyens combinés, amènent bientôt la cicatrisation.

Ce remède a souvent produit de bons effets entre les mains de M. Lafosse ; toutefois, dit-il, il est beaucoup plus efficace contre les fistules récentes, que contre celles qui sont de longue date. C’est pour remédier à cet inconvénient que M. Serres (Mémoire lu à la Société de médecine de Toulouse), se basant sur les bons effets de l’oxymellite de cuivre, dans le traitement des plaies synoviales articulaires et tendineuses, a eu l’heureuse idée de l’employer pour les fistules salivaires. Voici comment il s’exprime à ce sujet : « L’onguent Égyptiac introduit deux ou trois fois par jour dans le trajet fistuleux au moyen d’une sonde cannelée, ou en plaçant l’onguent sur une petite mèche d’étoupes, a triomphé en dix ou quinze jours, de fistules qui avaient résisté à tous les autres moyens, employés pour les guérir. »

Malgré tous les traitements auxquels on a eu recours, si le mal résiste, il n’y a plus qu’à tenter l’extirpation de la glande ; c’est une opération excessivement délicate, nous y reviendrons à propos des fistules du canal de sténon qui, bien plus souvent que celles de la parotide, persistent malgré tout ce que l’on a pu faire. Ce qui empêche la guérison des fistules salivai-