Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/14

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Étiologie. — Les plaies produites sur la joue par les coups, les instruments piquants, tranchants, sont assez communes et d’une facile guérison. Mais lorsque le corps contondant produit une blessure profonde, on comprend facilement que le conduit parotidien puisse être intéressé. Les plaies des joues étant communes et n’étant pas toujours suivies de fistules salivaires, Perce (Bull. de la fac. de méd. t. II, p. 44), en conclut que les blessures du conduit de sténon sont facilement cicatrisables, et ne laissent pas de fistules chez un grand nombre de sujets. Mais si les joues sont facilement intéressées, et les fistules proportionnellement rares, c’est, dit Boyer, (Maladies chirurg. t. 5) parce que le canal de Sténon est heureusement évité dans le plus grand nombre des cas.

Il est plus que probable en effet, que lorsque la plaie comprend le conduit, elle l’intéresse dans toute son épaisseur ; alors l’écoulement de la salive ne peut plus se faire qu’avec difficulté par les voies naturelles, une partie du liquide se fait jour au dehors et empêche la cicatrisation ; c’est là une cause presque certaine de fistule salivaire. Il se peut pourtant que le canal lésé seulement en un des points de son contour, puisse facilement se réparer, il se peut même que le canal étant tout à fait divisé, les deux bouts restent assez rapprochés pour se réunir et se cicatriser sans que son calibre soit diminué. La cicatrisation, comme l’admet Percy, n’est donc pas impossible, mais les cas de ce genre sont bien peu nombreux, et si la soudure des abouts se faisait en règle ordinaire, il en résulterait le plus souvent une oblité-