Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/27

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semblable à celui dont on se servait pour la perforation de l’os unguis. Il obtient ainsi une perte de substance assez considérable, pour constituer une fistule interne, devant laisser passer définitivement la salive, et permettre ainsi la cicatrisation de l’ulcère. Mais Saviard n’entre pas dans de plus grands détails, en sorte qu’on ignore complètement si la fistule ainsi formée fut abandonnée à elle-même, ou si l’on eut soin d’empêcher la cicatrisation, en y maintenant un corps étranger, ou en dilatant tous les jours. J. L. Petit professait dans ses cours qu’il fallait, pour guérir les fistules salivaires, traverser la joue en travers, et s’arranger de façon à ce que la partie interne de cette ouverture fût plus large que l’externe, et il maintenait l’ouverture béante avec un petit morceau d’éponge fine, jusqu’à ce que l’ulcère fût cicatrisé ; mais ici encore les renseignements manquent, et l’on ignore compléteraient comment ce chirurgien arrivait à maintenir son morceau d’éponge dans la plaie. Cependant, ce procédé est plus perfectionné que celui de Deroy ; ici au moins on cherche à empêcher la cicatrisation. Néanmoins, ce mode de traitement si imparfait, conseillé peu à près par Cheselden, fut le point de départ de tous les procédés ayant pour but la fistule interne, les seuls employés de nos jours, car il est presque toujours impossible de retrouver le bout du canal divisé, le plus souvent il est oblitéré depuis longtemps lorsqu’on est appelé, et dans le plus grand nombre des cas, il importe peu de le conserver, si ce n’est chez les solipèdes, lorsque la fistule est inter-maxillaire. Dans cette circonstance, le procédé de Louis qui