Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/34

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métallique une fois passé, on ne se contente pas de renverser les deux bouts l’un vers l’autre, comme dans le procédé de de Guise ; on les recourbe et on les tord, puis de temps en temps on les serre davantage, on peut arriver ainsi, progressivement, à couper le pont qui les sépare.

Lorsque la plaie extérieure est cicatrisée avant que ce travail soit accompli, on retire avec précaution le fil de plomb, et l’on a ainsi deux ouvertures, au lieu d’une seule évidemment plus grande, qu’on aurait obtenue si toute la portion de muqueuse comprise dans le fil avait été coupée. Béclard a opéré par ce procédé trois malades : chez les deux premiers, le fil de plomb fut retiré après quelques mois, sans que l’on dise si la muqueuse a été incisée ; chez le troisième le fil est resté en place pendant dix-huit mois, au bout desquels on le détacha en coupant avec un bistouri la petite portion de muqueuse par laquelle il était encore retenu. Il est facile de voir, que Béclard n’avait point pour principe absolu de couper la portion de muqueuse comprise dans le fil de plomb, il a seulement voulu essayer ce procédé ; mais se trouvant bien de celui employé par de Guise, il n’a pas poussé plus loin. Grossario se sert d’un trocart dont la canule dépourvue de pavillon, permet de le retirer aussi facilement en dehors qu’en dedans de la bouche. On pourrait aussi remplacer le fil de plomb par un simple fil et se servir, pour couper la partie de muqueuse interposée, du serre-nœud de Desault, ainsi que le conseille Mirault. Au lieu du fil, Roux (Journal hebdom., t. II, p. 178) employa un séton de soie, et Vernhes (Revue médic. 1830, t. IV) le