Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/42

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ratif, que le rétablissement du cours normal de la salive lorsque la partie antérieure du canal restait libre ; ce qui n’existe pas le plus souvent ; ou l’atrophie de la glande lorsque le canal oblitéré ne pouvait être désobstrué, et nous savons que de tous les procédés employés jusqu’à ce jour, il n’y a que la ligature d’une certaine valeur et encore souvent est-elle suivie d’insuccès.

Ces fistules demeuraient donc, quelquefois, malgré tous les moyens employés, des maladies incurables dont le malade restait affecté toute sa vie.

Les injections d’eau iodée et de teinture d’iode étendue avaient été employées, il y a déjà longtemps ; mais malgré les bons résultats qu’elles semblaient avoir procurés aux vétérinaires qui en avaient fait usage, on s’en était peu servi, et de nos jours elles étaient presque totalement tombées dans l’oubli, lorsque M. Lafosse, professeur de clinique à l’École de Toulouse, essaya de nouveau les injections de teinture d’iode étendue dans le canal parotidien. Les espérances qu’il avait conçues ne furent point détrompées, et les résultats qu’il obtint furent des plus concluants.

Les expériences furent faites sur des chevaux ; la fistule une fois établie, on injecta dans le canal de Sténon cent grammes d’un mélange au cinquième de teinture d’iode et d’eau distillée, et dès le lendemain la salive avait cessé de couler.

Tous les jours à la clinique, on avait soin de s’assurer en faisant manger les animaux, que l’absence de la sécrétion avait persisté ; bientôt la plaie extérieure se ferma d’elle-même sans qu’on eût employé la su-