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pas exécuté ponctuellement et les Portugais purent trafiquer librement dans n’importe quel port, bien que n’ayant plus les privilèges qu’ils avaient reçus d’Omoura. Dix ans passèrent ainsi pendant lesquels les Pères et les chrétiens augmentèrent leur influence sociale et religieuse.

En 1597, la persécution fut rallumée contre les chrétiens ; vingt-quatre personnes furent crucifiées au nombre desquelles se trouvaient deux Jésuites et plusieurs religieux de saint François (5 février 1597). La cause de cette nouvelle persécution fut, dit-on, l’avidité de Hidéyoshi à confisquer un navire espagnol[1]. Hidéyoshi mourut cependant en 1598 après avoir, pendant ses dernières années, prêté attention au christianisme, aux Pères et à la politique extérieure. Il aurait sans doute eu une politique spéciale à l’égard des chrétiens, mais son règne, trop court, ne lui permit pas de la poursuivre, et les missionnaires continuèrent à venir au Japon, malgré les persécutions dont ils étaient souvent l’objet.




  1. Antonio de Morga. — The Philippine Islands, Molucca, Siam, Cambodia, Japon and China at the close of the Sixteenth century, translated from the spanish by the Hon. Henry E. J. Stanley, London, 1868.