Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/320

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Espagne, après avoir pris l’avis de Moukaï Shoghen, un Espagnol, du nom de Sotelo, qui était resté à Edo pendant quelques années, s’embarqua sur ce navire. À ce moment, Koubo-sama (le shogoun) écrivit une lettre et envoya des armures, des paravents, etc. Mes sujets qui allèrent en Espagne y restèrent sept ou huit ans et ne revinrent que cet automne par le navire de Luçon. Sotelo, qui avait appris que le christianisme était rigoureusement prohibé au Japon, retarda son retour ici et m’en informa par lettre. Il ajoutait qu’étant chargé d’une réponse de l’Espagne, il désirait venir au Japon si vous lui permettiez. Je vous prie donc de me donner votre opinion à ce sujet afin que je puisse la lui transmettre.

« Veuillez agréer, etc.

Signé : « Matsoudaïra Moutsou-no-kami. »


Le bakoufou fit-il, oui ou non, réponse à cette lettre ? On ne le sait pas exactement. Quoi qu’il en soit, le gouvernement shogounal ne fit certainement pas bon accueil à la proposition de Masamouné, car il était très inquiet du développement du christianisme qu’il ne parvenait pas à enrayer.