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ques, mais les Japonais ne l’écoutèrent pas. N’obtenant aucun résultat, il quitta Kioto, passa à Hirado et revint à Yamagoutchi. « Revenus à Ayamangoutchi, écrivit-il[1], nous avons remis au Roi les lettres amicales et les présents du vice-roi de l’Inde et de révoque de Goa. Le roi, fort satisfait des présents et des lettres, nous a offert, en retour, une grosse somme d’argent : nous la lui avons renvoyée et lui avons fait dire que le plus agréable don qui pût venir de sa main aux deux étrangers serait de leur permettre de prêcher la loi de Dieu dans ses États et de permettre à ses sujets de l’embrasser, rien ne pouvant autant nous plaire. Le Roi a très bien accueilli notre requête : il a fait afficher en plusieurs endroits de la ville un décret portant qu’il agréait que la loi de Dieu fût prêchée dans ses États et que ceux qui voudraient l’embrasser le pussent faire librement. Il nous a, de plus, donné un monastère inoccupé. »

La relation de l’Annaliste de Macao ajoute aux lettres de Xavier quelques intéressants détails[2] :

« Le duc permit à François, de vive voix, le jour même de l’offrande des présents, d’annoncer l’Évangile et, deux mois après, il fit délivrer un premier acte de cette autorisation, renfermé dans l’acte de la

    nir du roi du Japon (Dayri) et de l’Université de Fiyenoyama, alors très florissante, permission de prêcher l’Évangile. Cette université approuve ou réprouve, au gré du roi, les sectes on doctrines nouvelles. »

  1. Lettre de François Xavier de 1551.
  2. Cross, op. cit., tome II, p. 139.