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les conquêtes du commandant belormeau

— Ai-je été vraiment si coupable ?

À cette heure, Minna était presque tentée de se trouver en faute, pour innocenter le coupable qui, lui tenant les deux mains, l’attirait doucement, mais irrésistiblement vers lui.

— Oui, Minna, vous avez été coupable, un peu et moi beaucoup. Aussi, ce n’est pas en accusateur que je viens… Ah ! Dieu ! bien au contraire. Minna chérie, voulez-vous me pardonner ?

— Je ne sais si je dois…

Il y avait un tel rayon de tendresse dans les yeux gris encore embués de larmes que la jeune fille céda à l’étreinte robuste qui ne cessait de l’attirer et ses lèvres touchèrent le front de Pierre.

— Merci, s’écria-t-il, en rendant le baiser, avec un peu d’usure, merci, Minna si chère !… Me voici bien tranquille ; la paix est faite, puisque j’ai votre signature.

— Mais, mes parents… mon père, plutôt car maman a pour vous, des trésors d’indulgence…

— Votre père ?… Ah ! Minna, si vous êtes pour moi qui sera contre moi ?