choote ; mais il paraît qu’une épidémie de typhus s’est abattue sur les chevaux, les cantonnements doivent être désinfectés et le commandant du groupe a reçu l’ordre de s’arrêter ici.
— Pour combien de temps ?
— C’est ce qu’on ignore ; on croit généralement que leur séjour se prolongera une partie de l’hiver.
— S’il en est ainsi, fit Mme Michel, je suis bel et bien perdue ; je ne ferai plus rien de Nanniche.
Son mari se mit à rire.
— Espérons, ma pauvre femme, que son enthousiasme passera et qu’elle, se blasera sur le spectacle.
— Oh ! si j’étais bien sûre qu’elle s’en tint au spectacle.
— Père, demanda Valentine, avez-vous vu le commandant ?
— Le beau commandant ?… On m’a déjà présenté à lui ; c’est un homme aimable et je te concède, ma fille, que c’est un bien beau commandant.
— Nanniche m’a déjà rebattu les oreilles avec cet officier ; est-il vraiment si remarquable ?
— Absolument, ma femme ; tu le verras, car il fera des visites, s’il ne repart pas immédiatement.
— Chez qui va-t-il loger ?
— Je n’en sais rien ; j’ai rencontré notre maire qui m’a aimablement demandé si je préférais recevoir un officier ou un certain nombre de cavaliers ?
Michel Stenneverck cligna de l’œil, en désignant sa fille.
— J’ai répondu, en le remerciant de la prévenance, qu’ayant de vastes locaux, j’aimais mieux recevoir de simples soldats.
En cet instant, la porte s’ouvrit et François Stenneverck parut.
— Ne vous dérangez pas, dit-il, à sa belle-sœur qui se levait : continuez à déjeuner. Je passais et je n’ai