une ferme islandaise.
(dessin exécuté d’après une photographie.)transporter les bagages
aussi loin que possible
sur les montagnes du littoral.
En tout cas, si
nous ne pouvons
l’utiliser, il nous
fournira un jour
à venir une bonne provision de viande fraîche. » Ce poney ne
nous fut guère utile, comme on le verra par la
suite. En Islande, le fourrage étant fort rare, je ne
pus en emporter que pour un mois environ. Notre petite bête,
ayant été attelée à la charrue, avait l’habitude de tirer, ce qui n’est
pas commun en Islande, les chevaux du pays n’étant employés que
comme bêtes de bât ou de selle.
Un matin, arriva dans le Dyrafjord le croiseur danois Fylla. Dans la société des aimables officiers de ce navire, que d’heures agréables nous passâmes !
Maintenant, d’un jour à l’autre, le Jason pouvait paraître et nous commencions à être impatients de le voir arriver. Le 5 juin dans la matinée, un petit vapeur est en vue, se dirigeant vers le fond du fjord. Pendant quelque temps, tout le monde se demande quel peut bien être ce bateau ; enfin on reconnaît un des petits baleiniers appartenant à la compagnie norvégienne établie dans l’Isafjord. Le navire hisse le pavillon norvégien, jette bientôt l’ancre dans le port et envoie un canot à terre. Quelle n’est pas notre joie lorsque nous voyons débarquer le capitaine du Jason ! Le Jason était venu nous chercher dans l’Isafjord ; ne nous y trouvant pas, il allait se diriger vers le Dyrafjord lorsqu’un vent contraire très violent s’éleva. Avec sa haute mâture, ce navire n’aurait pu avancer que très lentement contre cette brise. Le directeur de l’établissement norvégien dans l’Isafjord eut alors l’amabilité d’envoyer le vapeur Isafold nous embarquer.
Immédiatement nous nous occupons de porter à bord notre maté-