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À LA HACHE

quatre. Il faut s’attendre à tout, même aux culbutes, dans la forêt.

En arrivant à la Cache, j’ai le plaisir de saluer le père Doyon, dominicain, arrivé au lac Clair pendant mon absence.

J’appelle Saint-Michel. M. Ben McLaren donne, avec joie, congé à tous les hommes. Vite, au téléphone. J’avertis les contremaîtres. Il y aura confessions demain, veille de Noël, dans l’après-midi et la soirée.

Vers quatre heures les braves commencent à arriver. Une cinquantaine, au moins, s’entassent dans le grand dortoir, capable de contenir 82 touristes.

Le souper est agréable et chaud, présidé par le bon missionnaire. Puis, tous deux, nous allons veiller avec nos paysans. Laurence et L’Épicier sont déjà installés autour du poêle. On nous offre deux bûches en cyprès, plus molles que l’érable. Fauteuils de living-room, enfin. Un bonhomme les essuie de sa manche, après y avoir soufflé. L’équarrisseur offre du tabac au prêtre blanc.

— Ane pipe, mussieu le curé ? C’est du vrai. Y cante son homme.

Le père Doyon bourre son moignon en plâtre. Georges Tiffault lui passe un tison, avec des pinces en broche.