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Page:Nanteuil, L’épave mystérieuse, 1891.djvu/129

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Il pointait vers l’horizon.


CHAPITRE XIV

Jacques de Langelle.


À moins d’être officier supérieur, le second d’un bâtiment fait toujours le quart de quatre à huit heures du matin. M. de Langelle vient de prendre le sien.

« Eh bien, dit-il à l’officier qu’il remplace, eh bien, Sarlat, quoi de neuf ?

— Rien du tout, mais l’aiguille du baromètre éprouve de grandes oscillations. Nous avons trop de toile. Bonne nuit.

— Bonjour, plutôt. »

Ensuite le lieutenant arpente la dunette et le pont, surveillant chaque homme. Précédé d’un matelot porteur d’un fanal, il observe toutes choses, faisant redresser un cordage, rétablir une voile, etc.

L’aiguille du baromètre descend toujours. Sous le vent, des paquets d’eau arrivent à la hauteur des bastingages. Sûrement ils embarqueront tout à l’heure. « Oui, trop de toile, » pense l’officier, et, tout haut : « Timonier, allez dire au commandant que le baromètre est à 745 et que le vent forcit beaucoup. »

Six heures piquent, l’équipage est sur pied, les hamacs serrés. La propreté se fait, malgré le roulis et la difficulté croissante qu’on éprouve à circuler en bas comme en haut. Le soleil paraît, ou plutôt