Page:Napoléon III - Discours, messages et proclamations de l’Empereur, 1860.djvu/245

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tection du ciel sur les têtes qui vous sont chères, sur les entreprises que vous avez commencées, rappelez-vous celui qui a posé la première pierre de cet édifice, et croyez que, s’identifiant à l’avenir de cette grande cité, il entre par la pensée dans vos prières et dans vos espérances. »


DISCOURS PRONONCÉ
PAR LE PRINCE LOUIS-NAPOLÉON
À BORDEAUX, LE 9 OCTOBRE 1852.


« Messieurs,

» L’invitation de la Chambre et du Tribunal de commerce de Bordeaux, que j’ai acceptée avec empressement, me fournit l’occasion de remercier votre grande cité de son accueil si cordial, de son hospitalité si pleine de magnificence, et je suis bien aise aussi, vers la fin de mon voyage, de vous faire part des impressions qu’il m’a laissées.

» Le but de ce voyage, vous le savez, était de connaître par moi-même nos belles provinces du Midi, d’approfondir leurs besoins. Il a, toutefois, donné lieu à un résultat beaucoup plus important.

» En effet, je le dis avec une franchise aussi éloignée de l’orgueil que d’une fausse modestie, jamais peuple n’a témoigné d’une manière plus directe, plus spontanée, plus unanime, la volonté de s’affranchir des préoccupations de l’avenir, en consolidant dans la même main un pouvoir qui lui est