Aller au contenu

Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

IX

Et d’autres terres se précisent, un instant,
Moins chères, moins harmonieuses à son âme
Mais dont il sentit la douceur — en les quittant, —
Comparable à tel lourd mais enivrant dictame :
— Voici la côte aux durs pitons enchevêtrés,
Poussant leurs bois géants et noirs jusqu’aux nuages,
Et les volcans éteints penchant sur les mouillages
Leurs gros rocs diaboliquement éclairés :
— Des maisons naines dans la formidable baie
Où tout paraît énorme et tassé par les mains
D’âtres Titans, — sauf les frêles abris humains,
Semblent, au bord du vert miroir, des grains de craie
— De près, — sous les rameaux en voûtes réunis,
De hautes cases à vérandahs s’étiolent
Entre les céïbas et les mahoganys,
Contre les murs taillés à pic qui les isolent