Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/50

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— Lui-même vient répondre à sa propre détresse
Et l’emphatique trait dit qu’EIle a deviné
Le pauvre cœur privé de réelle tendresse
Et que — n’ignorant rien — elle a tout pardonné.



Il reviendra parfois dans L’étroite cabane
Où tiennent les lueurs de l’énorme Océan,
Le Vent, dur pourvoyeur de L’abîme béant,
Tout ce qui flotte et sombre avec tout ce qui plane,
Et bien humble, — mêlée aux tragiques combats
Des Forces folles, — dans la ruée emporta
Parcelle de l’embrun qui flotte ici, Là-b,
Vers le Vague, — sa vie entière reflétée ;
Et dans ce cadre fruste et naguère choyé
Pourtant, — paré de fleurs dont telle jardinier.. —
Malgré les Ouragans hurlant dans la chaumière, —
Conserve encore un fil roux de tige, — noyé
Au mince Bot d’oubli montant — de la poussière.
— Dans ce cadre infléchi qui dure en s’effritant,
Vieillot à souhait, plein de souvenirs d’autan,
Il revivra sa trop berçante adolescence
Et sa maussade enfance, et sa maturité
Trop précoce, de fruit gaulé, meurtri, gâté