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Page:Nau - Force ennemie.djvu/208

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vous y installer et je vous défie bien de disloquer une seule des serrures de sa porte ; vous n’avez qu’une poigne humaine ! Grâce à vous, du reste, tous les appartements, tous les dortoirs de Vassetot seront bientôt munis de serrures pareilles. De plus vous aurez deux gardiens à demeure dans votre chambre. Je vous laisse Léonard aux soins duquel vous êtes habitué mais je lui adjoins une espèce de géant. Pour celui-là vous ne pèserez pas plus qu’une allumette…

Mais le Docteur s’interrompt. Il vient de s’apercevoir que le sol rougit autour de moi. Il voit en même temps l’escabeau ensanglanté et comprend tout :

— Oh ! les révoltantes brutes ! Et moi qui vous parle de répression sans me rendre compte que vous avez été blessé par ces Fuégiens ! Je vais vous faire coucher et vous panser. Mon cher Veuly, vous êtes un sale individu, mais je suis fâché pour vous. Si je puis atteindre les deux bandits qui vous ont mis dans cet état, je vous promets qu’ils referont connaissance avec la « maison centrale ». On va vous enlever d’ici…

Ma jambe me fait un tel mal que je me tiens difficilement debout.

— … vous enlever d’ici et vous mettre au lit ; après cela je m’occupe de votre plaie ; puis je dépose une plainte…

J’ai beau crier que je ne reconnais ni police ni tribunaux, que je saurai bien me venger tout seul