Page:Nau - Force ennemie.djvu/298

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Nigeot s’entendrait avec Kmôhoûn.

— Et puis tout est de la… mécanique, de l’effort, sur ce fumier de planète ! Il faut s’habiller, se déshabiller. On ne peut jamais rester dans un état, il faut toujours changer d’état ! Imbéciles, cochons que nous sommes ! On est bien couché, n’est-ce-pas ? Eh bien, crac ! il faut se lever ! On est bien debout ? Eh bien ! boum, blim, bloum ! il faut se coucher ! S’habiller, se déshabiller ! Cochonnerie ! Mécanique ! Avons perdu notre fourrure, nos poils, en les frottant, en les raclant avec des cochons de costumes ! Regardez les macaques ! Bien plus jolis que nous, mieux parés et pas de mécanique pour se vêtir. La Mécanique, savez, c’est tout ce qui est le contraire de pensée et de bonne inertie : mouvement, remuement bête des bras, laborieuse imbécillité d’être humain bon élève, pas révolté contre stupidités acceptées par la masse lâche, contente de se tyranniser elle-même quand elle est déjà assez embêtée par les « padischahs ». Oui, regardez macaques, les jolis macaques ! Pas de mécanique pour se vêtir, veinards de macaques, bons macaques ! Rien à faire qu’à se foutt à l’eau… (quand ça leur chante !…) — et ils sont prêts ! Ah ! monde actuel ! saloperie où il faut travailler, ne fût-ce que pour boutonner des saletés de bottines ! Ah ! quand serons-nous dans un monde supérieur où l’on n’aura plus de ces infects « battoirs » ? Rien que des petites choses pour voler dans le bleu chaud, — chaud ! savez-bien ? Des petites… mécaniques… ah ! bloum !