Page:Nau - Force ennemie.djvu/6

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gardiennes ; mais je puis jurer que je n’ai jamais rencontré ni un Dr Bid’homme, ni une Célestine Bouffard, ni un Le Lancier, ni un Barrouge, ni une Aricie Robinet.

J’ai toujours vu les déments et démentes bien traités et soignés avec dévouement ou tout au moins avec le zèle convenable. Encore une fois, le livre a été écrit par un fou raisonnant mais sujet à caution.


Mon habituelle modestie — encore peu notoire — mais que le public aura, je l’espère, mainte occasion d’apprécier dans un prochain avenir, — me pousse à faire aux amis lecteurs une dernière recommandation.

Quand ils découvriront, par hasard, dans les pages qui suivent, un passage bien écrit, des finesses d’expression, une phrase dénotant de la délicatesse de sentiments, de la hauteur morale, — une belle âme, enfin ! — qu’ils n’hésitent pas une seconde à m’attribuer le passage, les finesses, la phrase…..

Quand, au contraire, ils seront choqués par un style bas ou impropre, des idées baroques ou banales, des scènes plus ou moins indécentes ou grossières, des longueurs, des platitudes, — qu’ils en rendent responsable le mauvais fou, le vilain fou !

Je suis d’autant plus noble et généreux en agissant ainsi que je reconnais, dès lors, la part de travail du défunt et peu regrettable aliéné comme égale aux neuf dixièmes et demi du volume.

J. Ant. Nau.
Huelva, 28 juin 1902.