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Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/108

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COURANTS ANTILLAIS

Pour Louis tM-VcM.

!1 me semble qu’une musique passe en moi,
Une musique de mélancolie et de désir,
Qui dirait le trouble doux qu’éveille un sourire
Ou l’ineffable tremblement de tendres voix,

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w t

On croirait que ces eaux plus profondément bleues,
Plus vivantes que l’azur froid du large,

Plus lourdes avec ces gemmes qui les chargent,
Rapprochent de leur glissement lent les pays bleus
Qui sourient là-bas à des centaines de lieues,

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Et répercutent musicalement les voix troublantes
Dont tinta leur diaphanéité céleste

Qui depuis lors chante