Aller au contenu

Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


NOCTAMBULE

Pour G. Fer

Un tintement glacial de cuivre au noir des nuits
Un bond et l’on s’éveille en la rue hiémale,
Le< yeux encore pleins de glissées fantômales
Maintenant des degrés montent à l’infini

< 0

Dnns l’humide et l’opaque, en dantesques spirales
Et c’est l’horreur déjà funèbre des taudis,
Le fiévreux en dérive au loin qui hurle ou raie,
La Gnetteuse allongeant sa griffe sur le lit.
<

w w

Lors on livre le bon combat, tempes battantes,
Cœur serré, nerfs tendus, poitrine sursautante
Et plus tard on ira. sans trop d’étonnement,

Oublie, coudoyé sur la route suivie

Far des passants auxquels on a fait simplement
Ce don modeste d’un peu de sa propre vie.