Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


"8 MtBM BLEUS

C’est comme un espoir languidement doux
De minces fils de rayons se tissent,

Brillent d’un or frêle qui se veloute.

<

w <

Mais le ciel s’émeut des vibrations

Qui s’approchent comme sournoises,

S’approchent et croissent

Et tonnent.

w

w

Et c’est la chute vertigineuse

Qui roule, tourne et roule des heures,

Comme au noir d’insondables barathres,

Tandis qu’en les ténèbres mortes, seules
Deux ailes de feu sombre battent, battent.

< <

Etroit gouffre, un puits guette des lueurs
Si lointaines, livides et troubles 1

Un puits lugubrement lisse et visqueux

Où l’on monte des genoux et des coudes

Sans jamais approcher du haut,

Sans que même jamais grossisse

Le disque où des blancheurs tremblotent.

< <